LA VALLEE DES CATTLEYAS
ABC du BA , le Berger Allemand n'est pas premier par hasard
 

Amicale du Berger Allemand Poil Long
ABA-PL

2) Les chiots naissent avec des hanches saines mais non finies :

« L’ os coxal ou os de la hanche est composé de quatre os distincts : l'ilium, l'ischium, le pubis, et l'os acétabulaire. Ils fusionnent durant la douzième semaine après la naissance (3 mois), formant la cavité articulaire (acétabulum) qui reçoit la tête fémorale, créant ainsi l'articulation de la hanche. Ces éléments osseux se développent à partir de centres d'ossification qui évoluent au cours de la croissance de l'animal. On peut donc observer des cartilages de conjugaison sur ces deux structures : les cartilages de conjugaison du cotyle se ferment vers 6 à 7 mois tandis que le cartilage de la tête fémorale se ferme plus tard, aux alentours de 10 mois..."

3) En France, on mesure les "effets ..." de cette laxité par radiographie. La Lecture se traduit par : "A" (Normal), "B" (presque Normal), "C" (Dysplasie légère), "D" (Dysplasie moyenne), "E" (Dysplasie sévère)

Si les chiots naissent avec des hanches saines, comment se fait-il que 12 mois plus tard, elles présentent des "anomalies articulaires" ?
Les experts nous expliquent que la part héréditaire de cette laxité capsulo-ligamentaire est relativement faible laissant la part la plus importante de son expression phénotypique aux excès dans l'environnement ( croissance rapide, surpoids, activité....)

Les radios traduiraient t'elles en (C,D,E) des effets qui seraient imputables à l'environnement ?

Je me souviens d'une remarque du Professeur Genevois lors d'un séminaire auquel j'assistais" enfermez votre chiot issu de parents fortement dysplasiques jusqu'à l'âge de 6 / 8 mois dans une cage de 1m/1m et il sera A... " (démontré par Riser)

Il convient également de s'interroger sur la pratique radiographique. Outre qu'elle fait l'objet d'une interprétation (errare humanum est), certains d'entre nous savent qu' un mauvais positionnement, ... influent sur les résultats.

il existe au-delà de nos frontières d'autres méthodes "sous contraintes", elles autorisent un dépistage précoce (des 16 semaines). Une radiographie standard "normale" n'apportera aucune assurance que ce sera encore le cas à l'âge officiel. Seul un cliché présentant des anomalies pourra être interprété.

Ne vous méprenez pas sur l'objectif de ce texte. Il ne préconise pas l'abandon de la "sélection dysplasique", bien qu'elle ne soit pas exigée par la SCC pour obtenir le droit à reproduire, Interrogeons-nous sur la pertinence de la méthode retenue par le Club de race pour la dépister.

EXAMEN RADIOGRAPHIQUE STANDARD (source J-P Genevois) "Chez l’animal jeune, la radiographie standard permet parfois de mettre en évidence une subluxation marquée des têtes fémorales. Il arrive que cette dernière soit associée à des déformations osseuses et/ou des signes d’arthrose. Dans ces conditions, le diagnostic de dysplasie coxo-fémorale peut-être avancé, quel que soit l’âge de l’animal. Si la radiographie standard est normale, il est par contre impossible d’avoir une idée précise de l’état des hanches, car la laxité articulaire est souvent masquée sur ce type de cliché, d’autant que le rebord acétabulaire dorsal n’est pas encore complètement ossifié. Des études (ADAMS, JAAHA 1998 & ADAMS, Vat Radiol Ultrasound, 2000) montrent par exemple que 60% des animaux considérés comme normaux entre 16 et 20 semaines ont développé des signes d’arthrose à l’âge de 12 mois. On estime que, sur une simple radiographie standard réalisée à l’âge de 6 mois, 40% des animaux dysplasiques sont considérés comme normaux. La sensibilité du procédé augmente avec l’âge, mais d’après les partisans des radiographies en position forcée, reste imparfaite, avec près de 20% de faux négatifs à l’âge de 1 an... "

Le dépistage d'avenir : Un test génétique :

Il y a approximativement 10 ans, j'ai rencontré lors d'un séminaire sur la génétique, Madame Catherine André, responsable du pôle de recherche de génétique canine du CNRS de Rennes. J'ai vite compris l'intérêt pour la santé animale et la sélection de la mise sur le marché d' un test génétique. Un mois après notre rencontre le protocole était disponible sur mon site d'élevage. puis sur celui de l'amicale du berger allemand poil long créée en 2009. Il est toujours disponible sur la page d'accueil des 2 sites en cliquant sur le lien "il a besoin de vous". Alors oui, c'est complexe et difficile. Mais la problématique est toute autre. Leur recherche a besoin d'échantillons sanguins des extrêmes en priorité (les A, D et E). Les principaux chiffres en date du 28 Novembre 2016 sont les suivants :

 - Bouvier bernois: première race en nombre dans notre base et en renseignement sur le statut dysplasique : 1950 échantillons sanguins dont 820 avec statut dysplasique connu.

 - Dogue de Bordeaux: deuxième en renseignement sur le statut dysplasique : 550 échantillons sanguins dont 230 avec statut dysplasique connu.

 - Pour les B.A, nous avons à notre disposition seulement 99 connaissances de statut dysplasique.

Et pourtant c'est gratuit, soit pris en charge par le vétérinaire au titre de la recherche soit il adresse sa facture au CNRS.

La plupart des éléments évoqués ci-dessus sont sourcés, par souci de concision et de clarté je n'ai pas souhaité les référencer, mais je les tiens à votre disposition ici.

PS: Le Professeur Genevois est le lecteur officiel des clichés de dépistage (hanches et coudes) et expert de la commission d’appel de la Société Centrale Canine et de la Fédération Cynologique Internationale

J'ouvre  l'échange à ceux qui souhaitent apporter une contradiction positive, c'est à dire argumentée et saine.

Le petit éleveur de province